Personnellement je pense qu’on est tous dissymétriques. Dans la nature la symétrie n’existe pas et n’est en rien garante d’un bon fonctionnement biologique. Un arbre ne déploie jamais ses branches de façon symétrique par exemple mais en s’adaptant aux vents, à son équilibre racinaire dans le type de sol etc. Pour nous c’est la même chose : nous grandissons en pratiquant telle ou telle activité, en étant gaucher ou droitier, un pied d’appel à droite ou à gauche, un œil directeur gauche ou droite etc. Ainsi nous sommes bâtis en spire, en vrille, en scoliose d’une certaine façon. Plus ou moins marquée, plus ou moins « normale ». Et nous avons tous un centimètre d’écart, plus ou moins, de longueur de nos membres inférieurs.

Si cette différence était réellement problématique les symptômes apparaitraient dès la prime enfance non ?

Je pense que cette différence est tous les jours absorbée par la souplesse du système locomoteur global. Des pieds à la tête chaque articulation se déforme afin de gérer notre poids en mouvement. Mais si certaines articulations s’enraidissent, alors cette répartition des contraintes se fait de façon plus focalisée sur certaines zones déformables tandis que les moins déformables transmettent les contraintes plutôt que de les absorber. C’est le début des compensations…lesquelles finissent par décompenser à la longue vers des pathologies douloureuses.

J’ai la même réflexion quant aux pieds plats ou pieds creux. Le rôle mécanique du pied est de se déformer en s’affaissant au moment de la mise en charge au sol. En phase suspendue le pied revient plutôt creux (plus ou moins selon les gens) et s’écrase vers l’aplatissement plus ou moins selon la souplesse du complexe capsulo-ligamentaire. Certains pieds s’effacent totalement (pieds dits plats), d’autres restent en suspension à l’appui sur la majeure part de la voûte plantaire (pieds dits creux). Ce qui compte vraiment en termes de santé biomécanique c’est à mon avis la capacité de résilience du système : l’amorti est-il performant et épargne-t-il suffisamment de contraintes aux tibias ? aux genoux ? Au bassin ? Aux lombaires etc.

Tous les jours je soulage des personnes lombalgiques ou souffrant de tendinopathies en faisant en sorte qu’ils redeviennent souples et déformables. Je ne réduis PAS les différences de longueur des jambes ni les scolioses. Je ne creuse pas les pieds plats ni n’aplati les pieds creux… Je ne replace PAS les vertèbres ni ne REMETS le bassin.

Je donne du jeu là où il en manque, et les douleurs disparaissent dans la souplesse.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s