Lorsqu’on déclare une pathologie d’ordre biomécanique (lumbago, lombalgie, tendinopathie, déchirure musculaire, entorse…) on a tendance à se focaliser sur la zone qui souffre. C’est bien normal, l’envie naturelle de tout un chacun est de voir cette douleur disparaitre comme elle est apparue. Or ce n’est pas forcément cette zone qui pose problème.

En ostéopathie structurelle je ne poursuis qu’un seul et unique but quelle que soit la raison qui vous fera venir me voir : je cherche à assouplir les zones anatomiques qui ont perdu souplesse et élasticité. Tout est là : dans ce changement de comportement biomécanique de vos tissus (osseux, musculaire, des enveloppes conjonctives : tendons, gaines, ligaments, organes viscéraux). C’est pourquoi je suis amené à explorer, tester manipuler votre corps des pieds jusqu’à votre crâne.

Pour faire simple je suis un mécanicien du tissu conjonctif. Et pour les plus curieux d’entre vous je vous invite à jeter un œil à ces vidéos (personnellement je les trouve magnifiques).

Personne n’entretien à 100% l’ensemble des structures conjonctives de son organisme. Et au fur et à mesure de la vie, selon ses habitudes gestuelles professionnelles, sportives ou autres, chacun-e entretien des gestuelles préférentielles, d’autres voies sont moins usitées et s’encrassent un peu, d’autres enfin sont parfaitement oubliées et s’enraidissent franchement.

Tant qu’on vit de façon constante, sans trop d’excès (par rapport aux habitudes) on peut conserver des années des zones non performantes sans s’en rendre compte. Mais un jour on sort de son domaine de confort, on accepte d’aider un copain pour son déménagement, ou de reprendre le sport au printemps, ou de partir au ski en février (oui par chez nous en Bretagne c’est une fois l’année !). Alors le corps doit se remettre à être performant très vite. La demande de déformabilité peut être trop forte par rapport à ce qui est disponible, des contraintes se focalisent à certains endroits lesquels décompensent : c’est la douleur, voire la blessure.  

Parfois le geste déclencheur de la douleur parait anodin (j’ai souvent le cas de personne qui déclarent un lumbago en cherchant à relever la lunette des toilettes, ou en se coiffant) ; dans ce cas cela veut dire que votre état biomécanique antérieur était d’autant moins performant. Il va y avoir davantage de travail avec une personne qui présente ce type de plainte qu’avec un coureur dont le genou souffre à l’issu d’un marathon.