Je crois en la notion d’anti-fragilité. Qui est un concept de réflexion proche de la notion d’hormèse. Pour faire simple tout organisme vivant soumis à une contrainte répétée se nourrit de ce rapport contraignant. C’est-à-dire qu’il ne s’use pas en fonctionnant mais au contraire : il devient de plus en plus performant vis-à-vis de cette contrainte.

Ainsi plus un individu est actif physiquement (et intellectuellement d’ailleurs, le fonctionnement du cerveau, de la mémoire etc. répond aux même lois) plus les structures utilisées lors de ces efforts vont être en demande de métabolites (substrats nécessaires à la dépense énergétique). Le corps va ainsi peu à peu s’adapter : les muscles deviennent plus souples et plus résistants, plus endurants, plus puissants etc. Les tendons et les ligaments s’épaississent, deviennent eux aussi plus résistants. Les cartilages et fibro-cartilages de même gagnent en volume et permettent peu à peu un amorti de meilleure qualité résiliente.
Il a été prouvé en 2017 que la pratique de la course à pied permet d’augmenter le volume des disques intervertébraux lombaires. [Belavý, D. L. et al. Running exercise strengthens the intervertebral disc. Sci. Rep. 7, 45975; doi: 10.1038/srep45975 (2017).]
Je vous conseillerai toujours de maintenir ou de reprendre une activité physique fréquente quelle qu’elle soit. Une condition est pour moi fondamentale : que cette activité vous procure du plaisir. A partir de ce plaisir tout est envisageable : footing, natation, judo football, escalade, équitation, tennis…
Bien entendu on ne débute pas le judo ou l’équitation à trente ans sans en subir de saines courbatures au départ. Il convient de débuter progressivement (et en prenant garde à la qualité technique de vos gestes si besoin en prenant des cours), en respectant des périodes de repos… et en allant voir un ostéopathe structurel qui va vous aider à vous assouplir et à accélérer le processus d’adaptation biomécanique. La bonne question est : « Suis-je aujourd’hui en état biomécanique pour courir / nager / jouer au tennis ? » La réponse est dans l’écoute de votre corps ; après l’entrainement êtes-vous douloureux plus d’une journée (courbatures) ? Est-ce toujours au même endroit ? Si oui, vous avez sans doute besoin de moi. Si au contraire passées les courbatures vous progressez dans votre pratique sans douleur quotidienne alors c’est que votre corps s’adapte très bien seul.